31 Octobre 2011 : Le Darshan d’Amma Un départ à

31 Octobre 2011 :  Le Darshan d’Amma

Un départ à l'aurore, une surprenante journée présente ses oboles,

un petit déjeuner frugal, une distance en voiture, dérisoire,

et l'arrivé dans un parc forestier de Toulon,

pour vivre un alpha dans l’oméga d'un temple au zénith,

gorgé de silence respectueux venu d'un autre monde.

Une attente cordiale, des milliers d'êtres venus pour l'étreinte offerte,

par une douce et forte femme, une gente dame à la compassion immense,

un être de lumière, son cœur doré ouvert pour accueillir les instants de grâce.

Son sourire et sa présence pacifique, enchantent le public,

les mantras, les chants entonnent leurs hymnes œcuméniques,

le partage est divin, l'atmosphère paisible,

la joie se lit sur les rides des passants agenouillés et fébriles.

Un déjeuner indien, riz et épices, couleurs fantastiques,

la vie flotte sereine sur les esprits tranquilles.

L'amour universel embrasse le centre de l'arène, le lâcher prise capte les malhabiles,

et la tendresse altière écrit ses plus belles rimes.

Le moment fatidique, quelques secondes happées hors du temps contemporain rapide et futile,

les chaises musicales accélèrent leur rythme, et je me retrouve sur les genoux,

ma dulcinée à mes côtés, approchant lentement vers celle qui,

formidable par l'intensité de ses pensées, extraordinaire par les actes de ses prières,

universelle par ses bras qui, une par une, nous étreignent,

et bénit l'union de notre âme jumelle, en baisant nos mains ébahies.

Je relève ma tête, mon corps, mes artères, je fais face à ses paupières brillantes,

le mot récité trois fois par ses lèvres est vivant dans ma sève,

je la remercie ainsi trois fois en anglais pour cette hospice,

et je réalise qu'assemblées dans une aura dorée,

je reconnais notre commune innocence,

et notre vœu de servir l'humanité, chacune à notre manière.

Les yeux remplis d'humilité, d'amour et d'espérance,

ma compagne et mon âme, sortons ensemble de ce temple sacré,

le besoin de marcher et de solitude, nous étant primordial et nécessaire,

pour apprécier ce geste révérenciel.

Une crise de guérison s'opère, le froid envahit mes rêves,

le matin je me réveille, différente et encore plus humaine, grâce à ce simple geste,

ce cadeau essentiel.

Merci Amma.

 http://amma.org/